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Le blog professionnel de Régis HOUNKPE
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23 janvier 2005

La crise ivoirienne ou le guêpier français (

La crise ivoirienne ou le guêpier français ( c'est un ancien article que j'ai publié sur la crise ivoirienne mais qui reste d'actualité , au vu des rapports mitigés entre Paris et Abidjan)


   
Source de l'info : Interglobe Newsletter
Posté par regishounkpe le mardi 23 novembre 2004. nombre de visites: 210
      La récente crise ivoirienne révèle une chose essentielle aux yeux du moindre observateur : la France vient de perdre sa position d'arbitre et de force d'interposition dans la guerre larvée que se livrent pouvoir légal de Laurent Gbagbo cantonné au Sud et forces rebelles retranchées dans le Nord .La France , partenaire historique et privilégié vient de passer de ce statut "enviable" à celui de force d'occupation, à tort ou à raison ; en tout cas c'est ce que soutient le gouvernement Gbagbo.

    Mais force de contacter que les grands perdants de ce nouveau conflit diplomatique et même militaire sont le pauvre peuple ivoirien, déjà très traumatisé par les évènements de Septembre 2002, et la communauté française d'Abidjan et du pays. D'une part, on a tout un pays en partition, livré au diktat de ses respectifs roitelets, et d'autre part, une communauté française, très implantée depuis quatre générations pour certains, qui a connu ces dernières semaines le racisme et la xénophobie avec en prime les pires dérives (pillages, viols, humiliations, etc...).

A qui la faute ?

  • A Gbagbo qui joue un double jeu, qui accepte les accords de Marcoussis, en France et qui les fustige à Abidjan, confortant les radicaux de son parti, assoiffés de révolution et de "casse anti-blanc ".

  • A Chirac qui, rajoutant de l'huile sur le feu, parle d'un régime fasciste, et met en péril l'avenir de ses compatriotes et n'essaie pas d'aller au fond de la crise ivoirienne. Et pire, Michèle Alliot-Marie qui parle d'un président d'une république comme s'il était un préfet de la cambrousse ! On a fait mieux en diplomatie !

  • Aux rebelles, même si l'on peut comprendre leur dessein légitime d'enrayer l'ivoirité, ont quand même pris les armes contre leur propre pays, mettant à mal les institutions républicaines d'une Côte d'Ivoire déjà si fragile et en mal de repères.

         En gros, l'armée française en Côte d'Ivoire est complètement discréditée mais elle reste nécessaire dans le dispositif actuel qui consiste à empêcher la catastrophe. Elle devrait au mieux céder la place aux forces onusiennes et aux contingents de l'Union Africaine.

          Les Ivoiriens doivent se réconcilier avec eux-mêmes et envisager l'unité du pays, du Nord au Sud et de l'Est à l'Ouest. La communauté internationale, l'Union Africaine et l'ONU doivent s'imposer et proposer de nouvelles alternatives pour la paix dans ce pays. L'absence de réaction serait fatale pour toute la sous région ouest-africaine et au-delà.


    Régis HOUNKPE
    Diplômé en diplomatie et relations internationales
    Directeur du cabinet-conseil "Interglobe Conseils " , Paris
    regishounkpe@cooperation.net


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